Les BMW M3 depuis le commencement…
Comme pour une certaine trilogie cinématographique en préparation les BMW M3 se déclinent pour l’heure en trois grands épisodes, certains comprenant des évolutions parfois intéressantes, parfois anecdotiques… A vous d’en juger !
Episode I : 1986-1992 -> M3
Base caisse : E36
Moteur : 4 cylindres en ligne
– 2302 cm3 – 200 puis 215 ch – 24,5 m.kg
1265 kg – 6,3 puis 5,9 kg/ch
Performances : 235 km/h – 0 à 100 km/h en 8,0 secondes – 1000 m D.A. en 28,2 secondes
Mercedes a surpris BMW sur son terrain de jeu en lançant sa superbe berline de sport, la 190 2.5-16 (4 cylindres-2498 cm3-16 soupapes-195 chevaux-24 m.kg). Il faudra presque trois ans pour que BMW affûte une réplique digne de la réputation de la marque. La M3 est élaborée chez BMW Motorsport et inaugure un quatre cylindres à très haut rendement. Le résultat ne se fait pas attendre…
Evolution 1 : 1988-1989 -> M3 Evolution
Base caisse : E36
Moteur : 4 cylindres en ligne – 2302 cm3 – 220 ch – 24,5 m.kg
1275 kg – 5,8 kg/ch
Performances : 242 km/h – 0 à 100 km/h en 7,5 secondes – 1000 m D.A. en 27,6 secondes
On assiste à une véritable surenchère entre BMW et Mercedes à propos de leurs versions sportives respectives des Série 3 et 190. Les évolutions mécaniques sont souvent dictées par des soucis d’homologation en compétition, mais il s’agit aussi d’une affaire d’honneur, l’un et l’autre se marquant à la culotte. La M3 Evolution gagne en puissance, à partir de la même cylindrée.
Evolution 2 : 1990-1991 -> M3 Sport Evolution
Base caisse : E36
Moteur : 4 cylindres en ligne – 2467 cm3 – 238 ch – 24,5 m.kg
1275 kg – 5,3 kg/ch
Performances : 242 km/h – 0 à 100 km/h en 7,0 secondes – 1000 m D.A. en 27,1 secondes
Toujours dans un souci d’homologation sportive, on assiste à une évolution sensible du quatre cylindres en ligne multisoupape. Il gagne en puissance au travers d’une cylindrée majorée. Ce sera l’ultime évolution de ce moteur dont le rendement s’est toujours montré exceptionnel : entre 87 et 95,6 ch au litre !
Episode II : 1992-1995 -> M3 3.0
Base caisse : E40
Moteur : 6 cylindres en ligne – 2990 cm3 – 286 ch – 32,6 m.kg
1465 kg – 5,1 kg/ch
Performances : 250 km/h autolimitée – 0 à 100 km/h en 6,2 secondes – 1000 m D.A. en 25,1 secondes
Changement de type et changement de moteur. Cette nouvelle M3 n’est plus construite sur une coque spécifique à Motorsport, dont on avait changé l’angle d’inclinaison de la lunette arrière pour des raisons aérodynamiques. Elle est construite sur la chaîne des Série 3 normales mais cela ne l’empêche pas d’arborer un six cylindres dont le caractère restera à jamais une référence. Cette M3 3.0 sera déclinée en coupé, berline et cabriolet.
Evolution 1 : 1995 -> M3 3.0 GT
Base caisse : E40
Moteur : 6 cylindres en ligne – 2990 cm3 – 295 ch – 32,9 m.kg
1490 kg – 5,0 kg/ch
Performances : 250 km/h autolimitée – 0 à 100 km/h en 6,2 secondes – 1000 m D.A. en 25,5 secondes
Cette version a été élaborée pour satisfaire une nouvelle homologation sportive et arbore de ce fait de proéminents appendices aérodynamiques. Côté mécanique, par contre, le gain est moins spectaculaire et se chiffre à neuf malheureux petits chevaux. Le moteur s’avère plus pointu et les performances régressent de ce fait. L’atout de la GT ? Sa rareté !
Evolution 2 : 1995-1999 -> M3 3.2
Base caisse : E40
Moteur : 6 cylindres en ligne – 3201 cm3 – 321 ch – 35,6 m.kg
1475 kg – 4,6 kg/ch
Performances : 250 km/h autolimitée – 0 à 100 km/h en 5,8 secondes – 1000 m D.A. en 25,0 secondes
Le moteur gagne en cylindrée et affiche symboliquement un rendement exceptionnel à 100 chevaux au litre. La M3 gagne en civilité tout en progressant sensiblement en performances. Ses accélérations sont dignes d’une Porsche 911, c’est tout dire. L’option transmission « séquentielle » proposée autour de ce moteur s’avérera moins alléchante. Cette M3 sera déclinée en coupé, berline et cabriolet.
Episode III : 2000- ? -> M3 3.2
Base caisse : E46
Moteur : 6 cylindres en ligne – 3246 cm3 – 343 ch – 37,2 m.kg
1495 kg – 4,3 kg/ch
Performances : 250 km/h autolimitée – 0 à 100 km/h en 5,7 secondes – 1000 m D.A. en 25,0 secondes
Cette troisième génération n'est pas une révolution dans l'histoire (déjà longue) de la M3, mais elle se distingue par un look très affirmé, démentant une réputation de relative discrétion. Le moteur est retravaillé et gagne en cylindrée sans pour autant augmenter son rendement. Le gain en puissance est là pour compenser la prise de poids de la caisse. L’option transmission « séquentielle » SMG-II proposée autour de ce moteur s’avère un régal tant au niveau performances que sonorité. Cette M3 est déclinée en coupé et cabriolet, en attendant la berline ? Le plaisir mécanique et l'efficacité du comportement (seulement dépassé de peu par la "vulgaire" Clio RS phase 2) sont toujours à la hauteur.
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